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Hypothyroïdie : symptômes, causes et prévention

Publié le 12 mai 2018

L’hypothyroïdie est une affection assez courante qui est caractérisée par une réduction du fonctionnement de la glande thyroïdienne, une glande en forme de « papillon » située à la face antérieure du cou, contrôlant le métabolisme de base et l’homéostasie de notre organisme

par Hela Kochbati

Quelles sont les signes d’une hypothyroïdie ? Quelles sont les causes de cette pathologie de la thyroïde ? Quels sont les facteurs de risques de cette affection ? Quelles sont les personnes à risque d’une hypothyroïdie ? Comment prendre en charge à bon escient une hypothyroïdie ? Et quelles en sont les mesures de prévention pour l’hypothyroïdie ?

Les signes de l’hypothyroïdie
Les symptômes de l’hypothyroïdie se reflètent par une pâleur, un manque de concentration et d’attention, une fatigue et une asthénie musculaire. L’hypothyroïdie engendre un ralentissement du métabolisme. Une chute des cheveux, une voix rauque et enrouée, une cassure des ongles, une hypotonie musculaire, des confusions, parfois un goitre, une peau sèche, un visage gonflé et bouffi sont associés à cette insuffisance thyroïdienne.

Les causes de l’hypothyroïdie
Les origines de l’hypothyroïdie sont diverses et variées. Il peut y avoir des antécédents congénitaux, l’insuffisance thyroïdienne apparaît à la naissance. L’hypothyroïdie peut être auto-immune. Les anticorps antithyroïdiens sont recherchés et sont présentes chez environ 10% à 15% des cas de femmes atteintes. La fréquence de la cause auto- immunitaire chez les patients est de 1% à 2% des cas. Pour certains patients, il se produit des fluctuations hormonales.

Le diagnostic de l’hypothyroïdie
L’examen clinique se fait par une anamnèse par un généralise ou un médecin endocrinologue. Un bilan sanguin avec le dosage des hormones thyroïdiennes. L’hypothyroïdie apparaît lorsque le taux de l’hormone thyréostimuline (TSH) est supérieur à 10 mUI/l.

Les facteurs de risques d’une hypothyroïdie
Il existe plusieurs facteurs de risques de l’hypothyroïdie comme une carence nutritionnelle iodée, un excès d’iode au niveau de la thyroïde, une fausse couche, des troubles du rythme cardiaque, un manque de lithium, un excès de magnésium, une prise médicamenteuse inappropriée, une infection microbienne, un dysfonctionnement de la glande thyroïde qui régule la concentration en thyréostimuline (TSH), etc.

Les personnes à risque d’une hypothyroïdie
Les sujets ayant une immunodéficience, atteints de troubles cardiovasculaires, en surpoids, les patients ayant une maladie cancéreuse et suivis par une thérapie ciblée, les personnes souffrant d’un diabète de type 1, d’une maladie cœliaque, d’un trouble bipolaire sont à risque d’une insuffisance du fonctionnement de la glande thyroïdienne. Les sujets les plus atteints sont les enfants en âge de scolarité, les jeunes et les femmes de plus de 50 ans.

Les complications de l’hypothyroïdie
Les séquelles sévères de l’hypothyroïdie se révèlent par le développement d’oedèmes ou de myxoedèmes surtout si la pathologie est maltraitée ou non prise en charge. Chez l’enfant non traité, une hypothyroïdie peut induire un retard de croissance, un déficit intellectuel appelé crétinisme.

La prise en charge d’une hypothyroïdie
Le traitement de l’hypothyroïdie varie selon les antécédents du patient et l’évolution de cette pathologie de la glande de la thyroïde. Il y a la voie médicamenteuse comme la prescription de la L-Thyroxine ou un traitement hormonal de substitution (THS) et il y a la chirurgie et la radiofréquence qui permettent de rétablir le fonctionnement normal de la thyroïde et par conséquent du métabolisme de l’organisme. Dans la plupart des cas, la prise en charge d’une hypothyroïdie est simple et efficiente. Par exemple pour la radiofréquence, consiste à chauffer le nodule autour de 60-70 °C afin de provoquer une coagulation des micro-vaisseaux et par conséquent la diminution de son volume pouvant aller jusqu’à 80 % en six mois à une année. Comme le parenchyme sain autour du nodule thyroïdien est préservé, il n’y se produit pas une hypothyroïdie derrière. Certes les indications de la radiofréquence restent limitées, cela fait autant de patients qui n’auront pas à prendre d’hormones en compensation.

Les mesures de prévention de l’hypothyroïdie
La prévention comprend un régime hygiéno-diététique tout en évitant la surcharge du poids, l’excès de sel, la carence nutritionnelle en iode. L’adoption d’une alimentation saine et équilibrée, la consommation suffisante d’oligo-éléments comme le zinc, le lithium, le sélénium et l’iode. Les besoins quotidiens en iode chez l’adulte consistent en un apport quotidien de 150 µg par jour est recommandé. Les besoins s’élèvent à 200 µg par jour chez les femmes enceintes ou qui allaitent. Afin de ne pas excéder l’apport quotidien recommandé, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande de consommer un maximum de 5 g de sel de table iodé par jour, ce qui correspond à environ 1 cuillère à thé de sel chaque jour. Cette quantité de sel fournit environ de 50 µg à 75 µg d’iode par jour. Plusieurs produits alimentaires sont riches en iode comme les fruits de mer, les poissons et les algues.

Témoignages
Samia B.M., 63 ans, les Berges du Lac II
J’étais surveillée par mon endocrinologue depuis de nombreuses années pour un amas nodulaire d’environ 4 centimètres au niveau de la thyroïde. À l’occasion d’un nouvel examen clinique, on m’a exploré une nouvelle nodosité de 13 mm, mais étant cancéreuse après une biopsie. Une thyroïdectomie a donc été décidée, autant j’appréhendais, autant j’ai été surprise que tout s’est bien passée au cours de l’intervention chirurgicale. Bien évidemment, l’endocrinologue qui m’a suivi m’a mise sous des hormones thyroïdiennes de substitution (THS). Je n’ai pas ressenti le moindre symptôme après cette prise en charge. Pour moi, tout était normal. Mais lors d’un examen récent de contrôle, il y a deux jours, l’endocrinologue a eu la surprise de voir que mon taux de TSH était élevé.

Bilel J., 51 ans, Carthage Byrsa
Après une anamnèse poussée, le spécialiste endocrinologue a fini par trouver le coupable surtout en ayant des troubles de reflux acides de l’estomac, je prends un médicament inhibiteur de la pompe à protons et c’est ce dernier qui aurait empêché l’absorption des hormones thyroïdiennes. Mon traitement a donc été remplacé par une nouvelle médication pour pallier à une interaction médicamenteuse nuisible et je dois refaire une prise de sang dans quelques semaines pour m’assurer que tout va bien.